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Zig-Zags dans la Savane...
15 juin 2014

Chronique musicale : Ataraxia, Une "Symphonie sans nom "

 

 Ataraxia

 Francesca
 


En ces temps de debut de Deuxieme millénaire un epais brouillard s'etait répandu sur la surface du monde civilisé . 

Une obscurité touj ours plus profonde.
Si profonde qu'elle effaçait les cris. 
Nous n'avions même pas la chance d'être dans la Nuit.
Une lumiere aggressive qui n'etait plus celle du Soleil , encore moins celle d'une simple bougie, nous aveuglait sans répit, à coups d' images vides et prétentieuses et de décibels sourds, attentive à nous cacher à jamais les yeux de l'âme.

Habitués depuis longtemps au pire , les humains eprouvaient de plus en plus rarement la volonté de s' en detourner pour retrouver la lumière du jour, les rythmes naturels du temps, le lait de la tendresse humaine, le souffle de la Vie..

Et pourtant au coeur du Silence, "Cela" demeurait le même, Tout etait là.
Et une musique venu comme nous du fond des âges exprimait avec éclat cette Beauté perdue. 


ATARAXIA.

Le retour des magies an
ciennes.
Les statues dormantes nous contemplaient, apaisées, abreuvées des larmes de l'Esprit dans sa félicité première.
Au fil de leurs instruments les
guetteurs achevaient leur "Symphonia sine nomine".
Le Fil des éternités. 
La Promesse retrouvée.

Dans les airs s'etait donc élevée une Symphonie sans Nom en 10 mouvements gravés dans la cire qui iraient au devant de la lumière sous les traits d'une famillière petite rondelle de Métal .

Que
lques mots suffiront à en dire l'éclat. 
Un prélude à l'Orgue sacré et puis vient la Voix.
Francesca et son double d'au-delà.
Une entrée solennelle, rappel des tourments amoureux per una Canzona.


" Le banc des amoureux s'ouvre comme une voute céleste.
Journée antique, jardins cachés apercus par des puissantes grilles...et nous rions,rions ,rions insoucieux ,seuls dans le lieu sacré, miroir d'iris,branches flottantes qui dansent dans le ciel avec nous et derriere seulement siècles et arcades...."                                                      


Preghiera....Priere.
Plénitude au coeur du vide et des tombeaux abandonnés de la Memoire.
Suit une "marcia ceremoniale" et puissante, onguent d' orgues de grâce grégorienne.

Elevazione. 
Berceuse medievale d'une pureté radieuse, l'auditeur est à genoux, le coeur en joie.

Un goût de paradis retrouvé.
En son sein une puissante aspiration a transformer le plomb de ce monde en or.
F2
Chez Ataraxia le drame du monde et de la condition humaine n'est pas nié mais cotoie et dessine comme une évidence des royaumes de noblesse aux contours parfaits.

Pastorale : Nulle part entendue, une approche musicale mysterieuse par tant de simplicité et de grâce diaphane ,une ballade chantée en latin comme la plupart de ces morceaux. Ce latin qui jadis imprégna la Terre de ce pays avant l'éclosion d'un dialecte local qu'on appellera le francais..:-) 

Ode est encore une offrande.On dirait que cette Canzona fut ramenée d'un voyage sur une autre planète. Vénus sans doute, ou la Venise de Philippe Sollers. 
Les paroles parlent justemment de vol, le vol libre des mouettes..Muette Evidence. 

Vespertilla clot cet Opus en rappelant peut-être les meilleurs moments des Cocteau Twins (Victorialand) 

"Ma vie semble être une corolle d'obscurité .Est-ce la nuit de ma mort ? Le Baiser du marbre est sur mes lèvres..Il m'entraine sans retour (Il m'enporte a nouveau..) " 
Musicalement, jamais evocation de la mort ne fut aussi légère, aussi douce, aussi claire et lumineuse....

Là n'est pas la moindre des promesses de cette oeuvre, toute enchantée d'
ombres à la fois limpides et surnaturelles. 


P
our écouter :
www.Ataraxia.net  Cliquez sur Discography à gauche, puis sur un album puis sur les titres surlignés en Bleu
 

 

 

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