A Fleur de Mot !

Des sentiers sous mon visage nu
La guitare séche les doigts antiques
Se chevauchent des hasards aux yeux de henné 
La vie peigne ses chimères.


Quand on ne sait plus quoi dire
Il n'y aurait qu'à se taire 
Soigne le sol de notre Terre 
Peins la joue de Mélusine
Rejoins l'idée d'un pas de danse
Et frôle l'abîme. 

J'évoluais au dessus du lac de Constance 
Volcan éteint aux couleurs de la chance
Dans un pré vert aux filles en sari
Londres deployée en minibus
Fous du volants tapis dans l'Airbus. 

La note revient te caresser 
Chante les refrains oubliés 
  Là ou nous sommes nés
Epinettes, Gauguin
Il y a trop de fauves blessures.

Mais ta main est un voyage
La peau ne meurt pas maintenant
L'oreille a brisée sa cage
Et le sommeil s'allume un instant 
Quand l'oiseau s'évapore.

Je songe aux cafés de Venise
Aux chocolats de Gand
Aux frontières impassibles que je vois maintenant.
Tes bas noirs cachés dans la forêt
D' Ouessant.

Le Mat aux grelots dorés
S'exile prés des plumes en cohortes
Dulcinée hâve au milieu des cloportes
Du commis-cerf empaillé.

Dans l'Ajaccio de Bonaparte
Je signe le jour de Mondrian
Les synchronicités Montherlant.
Harangue d'un visage d'enfant
Le théorème de Benveniste
L'intention du vent , source vive.

C'est toujours la même chanson
Depuis le temps de la nuit
Mille fleurs de Bioénergie
Des astrologies humanistes
Des sceptiques qui ne se doutent de rien.

Le piano-forte à béquille
Jung l'analyste des rêves
Qui ajoute de nouvelles mélodies 
A la flamme femme

Flamenca baroque.

Le bel arbre plie sur ses branches 
Jean de Soler sur sa canne blanche
Et puis se couche au bord du puits 
Le vent secret se ramifie.

La rainette veut vivre sous la pluie

Encore. Jusqu'à demain.

Sa soeur l'alouette est sans lendemains 
Condamnée par les âmes grises 
Rose est sa différence engloutie.

Kirl 2007